3 jours au Centre de Conservation des Eléphants de Sayaboury

Nous avons profité de notre passage au Laos pour nous rendre au centre de conservation des éléphants à Sayaboury.

Se rendre à Sayaboury

Sayaboury se trouve au sud de Luang Prabang. Pour nous y rendre nous avons pris le bus local, très local depuis Luang Prabang. Un bus tellement vieux qu’on pouvait se demander si il allait rouler!

Le bus part à 9h de la gare routière mais il est recommandé de s’y rendre bien à l’avance, car une fois plein, il part.

Le trajet dure 2h30 et les paysages sont superbes.

Arrivés à la gare routière c’est le guide du centre de conservation qui récupère les touristes. Tous les repas étant compris, un premier arrêt est prévu dans un restaurant flottant, histoire de faire connaissance avec le groupe.

Après consultation du site internet en 2018, il semblerait, qu’un minibus du centre récupère les touristes directement à Luang Prabang.

Après un repas inidentifiable, nous avons pris un bateau pour rejoindre le centre de conservation.

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Loger au centre de conservation

Nous avons logé dans une petit bungalow en bambou avec une superbe vue sur le lac.

Le centre propose une dizaine de bungalow et deux dortoirs pour les groupes. La salle de bain et les toilettes sont communs, dans un bungalow séparé.

Un bel espace est dédié aux repas. Afin de favoriser les échanges, ils sont communs et servis à heures fixes.

Un réel effort écologique est fait ici. L’énergie utilisée est solaire. Les repas se prennent à la bougie et les chambres ne disposent que d’une seule petite lumière.

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Le concept

Le centre est très récent et c’est le premier centre de ce type au Laos. Il a été créé par l’ONG Elephant Asia, qui veille à la protection et à la préservation des éléphants en Asie.

A notre passage en 2014, 7 éléphants cohabitaient au centre, tous domestiqués.

Seulement deux sont la propriété du centre, les autres ayant été récupérés pour leur bien être et leurs soins pour une durée de 2 ans.

 

Le concept du centre est de séjourner dans un lieu paradisiaque où l’on observe des éléphants en « quasi liberté ». Je dis quasi liberté car les éléphants sont bien dans la forêt la plupart du temps, sauf pour les activités, mais ils sont néanmoins enchaînés avec une chaîne de 30m de long. Le terrain n’étant pas clôturable faute de moyen financier, le centre doit les attacher pour qu’il ne s’échappent pas et ne détruisent pas les habitations des alentours.
Ce sont les cinq mahouts du centre qui s’occupent des éléphants. Ils sont rémunérés par celui ci. 
Les mahouts sont les maîtres des éléphants. Ils travaillent ensemble et ne font qu’un. Un mahout ne peut avoir qu’un seul éléphant et ce métier se transmet de père en fils.
Aujourd’hui, au Laos, la tradition se perd au profit de métier plus confortable.
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Lors de nord passage, nous avions rencontré Annabelle, une jeune espagnole biologiste en formation auprès des éléphants et des Mahouts mais avant toute chose là pour travailler avec eux et les aider à améliorer les conditions de vie des éléphants.

Les activités du centre:

  • Présentation des éléphants et sensibilisation des visiteurs
 Le jour de notre arrivée, nous avons fait connaissance avec les éléphants, nous avons appris les règles de sécurité et on a pu les toucher et leur donner des bananes.
Les mahouts nous ont appris à leur monter dessus à cru ce qui a enchanté Adrien.
Puis, nous les avons observés prendre leur bain. Un vrai moment magique.
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Avant que la nuit tombe, nous les raccompagnions dans la forêt. Les mahouts n’utilisent que leur voix pour les faire se déplacer et ils ne sont pas attachés pendant leurs déplacements.  Le matin, nous allions les chercher pour leurs soins et activités.

Nous avions été sensibilisé avant notre venue au centre, aux tortures que subissent les éléphants d’Asie toute leur vie. Nous avons donc été refroidi à la vue du crochet à la ceinture des mahouts. Après explication, un bon mahout ne doit pas se servir de son crochet. Et en effet, nous ne l’avons vu qu’une seule fois en fonction alors qu’un mahout et un jeune garçon étaient sur un éléphant, et qu’ils souhaitaient le faire tourner dans la bonne direction, en appuyant sur un point de pression au niveau de la tempe de l’animal.

  • L’hôpital 

Le centre compte le seul hôpital pour éléphants du Laos, et nous sommes fiers de vous dire qu’il a été financé par le zoo de Bauvalle en France. Sa vétérinaire est française. Elle est très jeune et vit au Laos depuis 2 ans.

La mission de cet hôpital est de recenser les éléphants en captivité, prendre leur mesure, âges, etc. Il intervient dans le pays pour tout cas d’urgence et soigne les éléphants. Il apprend aux mahouts à entretenir leur animal.
  • La réhabilitation sociale des éléphants
Nous avons également observé des éléphants qui sont en pleine réhabilitation sociale. Les éléphants domestiqués sont souvent très perturbés non seulement par de mauvais traitements physiques mais aussi par la solitude. L’éléphant étant un animal qui vit en groupe, le centre les réhabitue chaque jour quelques heures à rester en groupe dans un enclos fermé.
  • La nursery
Nous avons rencontré un petit éléphanteau et sa maman, qui appartiennent au centre. Le meilleur moment du séjour car nous l’avons vu jouer, nager et faire de câlins à sa maman. C’était vraiment merveilleux.
Nous avons adoré notre séjour au centre pour son cadre idyllique et la proximité avec les éléphants. C’est avant tout Annabelle qui donne une bonne image du centre
Nous sommes néanmoins mitigés sur notre avis.
Nous avons vu des éléphants très bien traités, avec de véritables actions pour leur permettre d’être au mieux. Malgré tout, nous ne voyons pas où est le vrai bénéfice sur le long terme pour l’animal, puisque pour certains ils quitteront le centre au bout de 2 ans et que le petit éléphant alors qu’il appartient au centre devra subir le dressage par la torture.
Nous avons vu une des éléphantes enceinte. Son bébé au bout de 3 ans de sevrage sera certainement vendu (??????????) car il n’appartient pas au centre. Nous sommes un peu sceptique car dans le nom « centre de conservation des éléphants » nous entendions protection, défense, nous pensions que les éléphants était recueillis et non achetés ou loués….

Le centre est jeune et est tenue par des jeunes laotiens qui ont un sens du commerce un peu maladroit. Il doit encore se développer et travailler à changer les mentalités au Laos et non pas prendre le chemin du piège à touristes. Nous l’espérons car le cadre et le concept peuvent faire quelque chose de merveilleux si l’argent est bien utilisé et qu’il ne part pas dans de mauvaises mains……

En tout cas tout le personnel est adorable. Encore une fois Adrien a été reçu comme un prince. Une mention spéciale pour les cuisinières qui nous ont régalées pendant ces 3 jours.
Si vous vous êtes rendus récemment au centre de conservation des éléphants de Sayaboury, je serai intéressée de connaitre votre ressenti, ainsi que d’avoir de nouvelles informations. N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire.

4 commentaires sur « 3 jours au Centre de Conservation des Eléphants de Sayaboury »

  1. coucou superbe sejour dans se village pour elephant , cela doit etre passionnant et emouvant de voir c est mastodonte pret de soit , les photos sont magnifiques et vous senblez tellement heureux que l on vous envie, je vous embrasse tout 3 tres fort joris et melissa

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